Profil public
Contribution du CHU de Bordeaux à la concertation sur les aménagements ferroviaires du RER Métropolitain Les aménagements ferroviaires du RER Métropolitain représentent un enjeu majeur pour le Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. En effet, ce dernier se compose de 6 sites regroupés en trois groupes hospitaliers (GH Pellegrin, GH Saint-André et GH Sud à Pessac) qui assurent la prise en charge des soins de la population bordelaise et de la région, et de la direction générale située à Talence, à proximité du futur pôle d’échanges multimodal. En plus d’être le plus important employeur régional, il est non seulement un acteur territorial, régional et national majeur mais également international dans le domaine de la recherche médicale et des innovations. Le CHU de Bordeaux, c’est près de 1 300 000 patients chaque année (76% de Gironde), plus de 15 700 professionnels domiciliés sur l’ensemble du département (voire au-delà), près de 1 970 étudiants sur 14 instituts de formation (1 235 à l’Institut des Métiers de la Santé du GH Pellegrin et 735 à Xavier Arnozan à Pessac), 1 500 étudiants en médecine et 1 000 internes, sans oublier les nombreux visiteurs ou usagers. Ainsi, de par son attractivité et son ampleur, l’établissement est générateur de très nombreux déplacements, avec des spécificités liées aux contraintes de service public et à son fonctionnement 24h/24 (amplitude des horaires, travail de nuit, gardes et astreintes…). Dans le contexte actuel (hausse des carburants, lutte contre le changement climatique, problématiques de recrutement, éloignement vers le péri-urbain, …) mais aussi à venir (densification du trafic routier, mise en place zone à faibles émissions, épuisement des ressources fossiles, …), la question des mobilités est plus que jamais un enjeu institutionnel majeur. D’autant plus que l’établissement porte un ambitieux projet de modernisation dit « Nouveau CHU ». La réorganisation des activités entre les sites va modifier de façon majeure les flux de patients et de visiteurs, d’une part, de professionnels, d’autre part. Ainsi, l’amélioration de la desserte notamment du GH Pellegrin et du GH Sud (Haut-Lévêque et Xavier Arnozan) est un enjeu fort pour le CHU au regard de la densification de ces sites dans cadre du schéma directeur immobilier. De ce fait, le CHU de Bordeaux se réjouit de ce projet structurant qui ne pourra qu’améliorer l’accès à ses sites à la fois pour les patients, les visiteurs, les étudiants et les professionnels, l’accessibilité à l’offre de soins pour tous, et accroître le report modal en faveur des modes alternatifs à la voiture individuelle. Les atouts du projet La réouverture de la halte de la Médoquine en pôle d’échange multimodal répond à une attente forte des professionnels du CHU travaillant sur le GH Pellegrin (7 500 salariés) et à la Direction Générale (500 salariés) qui se trouve à deux pas. Ainsi, les correspondances avec la Lianes 8 puis la future ligne de BHNS Pellegrin-Thouars-Malartic et les cars régionaux ainsi que les cheminements et équipements piétons et cyclables seront essentiels pour permettre d’effectuer les liaisons vers ces sites. L’intégration d’abris vélos sécurisés à grande échelle (à la hollandaise) est impérative pour permettre la plus large intermodalité qu’il soit, clé de réussite de ce projet. La mise à disposition de vélos en libre-service participera également à ces déplacements du dernier kilomètre. Le point de vigilance en lien avec la réouverture de cette halte porte sur les mesures prises pour limiter le stationnement ventouse dans les rues aux alentours (dont notamment la rue Dubernat, dans laquelle se situe la Direction générale du CHU). Il s’agira donc d’anticiper le stationnement anarchique à proximité de la halte de la Médoquine par la création de zones bleues ou équivalentes près des haltes créées pour le RER. Prévoir une mise en place avant plutôt que d’attendre les premiers problèmes de stationnement. Par anticipation, il faudrait que tous les quais et voies de garages puissent accueillir des trains longs. La diamétralisation des TER offrant des liaisons transversales directes entre territoires en extrémité de la métropole et permettant des temps de parcours concurrentiels avec la voiture, est essentiel, comme depuis la rive droite (ex : Cenon gare – Pessac centre en 10-13 min au lieu de 25-30 min aujourd’hui, Cenon gare – gare Alouette France en 15-18 min au lieu de 30-35 min). Les attentes du CHU En lien avec son plan de mobilité mis en place dès 2008, le CHU de Bordeaux a de fortes attentes sur les projets structurants portés par les autorités organisatrices de la mobilité, d’autant plus au regard du montant très significatif du versement mobilité, versé par le CHU, pour financer les transports en commun : - L’amplitude horaire : les horaires des 3 lignes doivent tenir compte des horaires atypiques des professionnels du CHU (prise de poste très tôt le matin à partir de 5h du matin et fin de poste très tard le soir jusqu’à 22h & le week-end) afin d’offrir une véritable offre de transport adaptée. Par exemple, les agents du GH Pellegrin qui prennent leur service à 6h doivent pouvoir arriver à l’heure à leur poste. - La fréquence de desserte de la future halte de la Médoquine permettra notamment des accès facilités aux sites du CHU (GH Pellegrin et direction générale) notamment depuis la rive droite, le Libournais, le Bassin d’Arcachon ou encore le Médoc, à condition d’un cadencement minimum à 30 min sur des tranches horaires larges (5h-9h / 12h-15h / 16h-18h30 / 20h-22h) pour assurer une réelle attractivité. - La prolongation de la ligne 42 Le Verdon-Pessac centre jusqu’à la gare de Pessac Alouette permettrait d’avoir une desserte directe de l’hôpital Haut-Lévêque qui accueillera d’ici quelques années de nouvelles activités, comme les Urgences. Le développement d’une liaison directe en transports en commun entre le GH Pellegrin et les sites de Haut-Lévêque et Xavier Arnozan doit permettre d’accompagner l’augmentation de l’activité de ces deux sites majeurs du CHU. L’offre de transport actuel n’est pas satisfaisante avec un temps de parcours relativement long et une rupture de charge qui incite à ce jour plus l’usage de la voiture individuelle que l’usage de l’intermodalité. - La fiabilité des horaires est fondamentalement incontournable. - La facilité d’usage avec la tarification avec une billetterie unique afin de faciliter l’usage des transports en commun et développer l’intermodalité avec un accès (tarifs concurrentiels et gratuité accès pour abonnés TBM)